Alors que la campagne pour la présidentielle du 6 mai bat son plein au Tchad, le ralliement récent de plusieurs personnalités au candidat et Premier Ministre sortant, Succès Masra, suscite la polémique. C’est le cas en particulier de l’arrivée dans l’entourage du patron des Transformateurs de la franco-tchadienne Madjissem Beringaye.

Célèbre présentatrice sur la chaîne française Canal+, cette jeune dame s’est faite connaître des Tchadiens il y a une décennie en raison de son intimité avec le Ministre du Pétrole alors en exercice, Djerassem Le Bemadjel.

Selon plusieurs médias de l'époque, lors de son passage à la tête de ce département, un des plus convoités au Tchad, l’ex ministre avait fait bénéficier l’animatrice de télévision de plusieurs « contrats sur-mesure » et de bureaux implantés au sein même du ministère. Ces bureaux auraient abrité le cabinet de conseil et de lobbying de Mme Beringaye. 

L'épisode du ministère du Pétrole n’est pas le seul qui nourrit la controverse autour de la nouvelle supportrice du patron des Transformateurs. Après l’éviction de Le Bemadjel du gouvernement, l’animatrice de télévision aurait continué à obtenir d’autres largesses d’origine gouvernementale, comme un financement de l’Association tchadienne des investisseurs en capitaux (ATIC). 

Dans les rangs d’un parti qui se veut celui des «pauvres et des démunis », le ralliement de la jeune « femme d’affaires » pourrait provoquer de profonds remous. 

Madjissem Beringaye, 39 ans aujourd’hui, est née à N'Djamena. Elle a perdu ses deux parents à l'âge de 13 ans. Élevée entre le Tchad et la France, elle a fait des études en histoire à Lille, puis commencé à travailler dans le monde de la communication et des relations internationales.  

Redaction Lecontinentinfo

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